Normes de rédaction
Nos publications se font selon deux modalités :
- chacun des numéros de la revue est construit autour d’un thème validé en comité de rédaction (CR). Les coordonnateurs du numéro sollicitent des articles auprès de contributeurs choisis par eux. Ces articles sont disponibles sur abonnement, par achat d’une revue, ou accessibles sur CAIRN ;
- sur le site de l’association, l’espace « Débats et propositions » accueille des propositions spontanées après accord du modérateur. Ces articles sont en libre accès sur le site.
Quelle que soit la modalité choisie, les coordonnateurs ou le modérateur, en appui sur le CR, peuvent échanger avec l’auteur, et lui demander clarifications, approfondissements, allègements, infléchissements, voire refuser l’article s’il est trop éloigné de la ligne éditoriale de la revue, de l’esprit de l’association ou de ses sujets d’étude.
Conseils stylistiques
Nos lecteurs sont bien informés et s’intéressent à l’amélioration du système éducatif, mais disposent souvent d’un temps limité et ne recherchent pas une publication savante.
Les auteurs sauront donc à la fois retenir leur attention et faciliter leur lecture.
Pour faciliter la lecture :
- viser la clarté et la simplicité de l’écriture, sans nuire à la richesse de la pensée : c’est le challenge à relever ;
- éviter les phrases trop longues (plus de 4 ou 5 lignes) ou composées de multiples subordonnées accumulées : complexité oui, complication non ;
- segmenter le texte pour accompagner le regard, au moyen de titres intermédiaires.
Pour retenir l’attention :
- s’en tenir pour chaque article à 16 000 signes espaces compris, soit environ 4 pages dans le format demandé (cf. le § 2a infra) ;
- choisir un titre capable de retenir l’intérêt d’emblée ;
- soigner l’abstract (6 à 8 lignes). Placé avant l’article, en italique pour ne pas être confondu avec lui, il en présente la problématique et les idées principales. C’est, après le titre, le premier contact avec le texte, il donne ou non au lecteur l’envie d’aller plus loin. Il est repris dans le portail internet Cairn, où il prolonge dans le temps l’intérêt pour l’article.
Normes de présentation
- Le format – Le texte est saisi au format WORD en .doc ou .docx et rédigé en Arial 11, avec à gauche et à droite une marge de 2,5 cm. Arial 10 pour les références bibliographiques, Arial 9 pour les notes de bas de page. Interligne 1, texte justifié, et début d’un paragraphe marqué par un retrait.
- Les titres – Le titre de l’article est en Arial 14 gras.
Pour des raisons de lisibilité, ne pas aller au-delà de deux niveaux d’intertitres (1er : 12 gras ; 2e : 11 gras et italique), et ne pas les numéroter ; ne pas utiliser la mise en forme automatique des titres (notre graphiste s’en charge).
- Les notes – Utiliser la commande « Notes de bas de page » pour une mise en page automatique des notes en bas de page.
- Les références bibliographiques (8 au maximum) suivent les normes APA
- Livres : Nom, Initiale du prénom. (année). Titre du livre (Xe éd., vol. y). Éditeur.
- Revues : Auteur, A., Auteur, B. et Auteur, C. (année). Titre de l’article. Titre du périodique, volume (numéro).
- Citations – Nous avons opté récemment pour l’usage des grands quotidiens dans les citations : italique et guillemets. Non conforme aux règles typo traditionnelles, mais efficace et facilitant pour le lecteur.
- Souligné – À proscrire (héritage du temps des machines à écrire, et confusion possible avec les liens hypertextes).
- Guillemets – Utiliser les guillemets français (ex. : « texte »). Les guillemets anglais (sans espace autour du mot encadré, ex. : “texte”) seront réservés aux citations ou expressions insérées dans une autre citation.
- L’auteur – Il rappelle à la fin du texte ses prénom et nom, ses fonctions, et l’établissement ou l’organisme dans lequel il exerce.
Pour aller plus loin…
Même les experts de la langue française se trouvent en terrain peu familier lorsqu’il s’agit de préparer un texte pour l’impression, et ce d’autant plus que la langue est vivante et que son usage évolue. L’essentiel étant d’unifier ces emplois dans un même ouvrage ou une même collection, vous trouverez pour information les usages éditoriaux à l’AFAE, ainsi que les difficultés le plus couramment recensées.
Nos références :
- les Règles typographiques en usage à l’Imprimerie nationale (RTIN) ;
- le Bon usage de Grevisse (GR). Réf : 15e édition ;
- la précieuse Vitrine linguistique de l’Office québécois de la langue française.
Une remarque : nous n’avons pas adopté l’orthographe rectifiée, malgré son intérêt[1]. L’adopter en totalité dérouterait auteurs et lecteurs, l’adopter en partie n’aurait aucun sens. Donc, maintien (par exemple) des accents circonflexes.
Entrées (par ordre alphabétique) :
- Citations
- Italique
- Listes énumératives
- Lois et décrets
- Majuscules
- Nombres en chiffres
- Nombres ordinaux
- Points cardinaux
- Sigles et acronymes
- Tiret, trait d’union, signe moins : la différence typo
⇒ Citations
1) Majuscule et point final, ou non (RTIN p. 50)
- La citation est une phrase complète, elle commence par une capitale, même après un deux-points :
→ point final à l’intérieur des guillemets.
Ex. : Deux siècles avant notre ère, le poète Térence affirmait : « Je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger. »
Je lus : « Ci-gît un adolescent qui mourut poitrinaire. »
Elle me dit : « Laisse-moi passer devant. »
- En revanche, si la citation ne forme pas grammaticalement une phrase, et si elle est intégrée dans une autre phrase, elle ne commence pas par une majuscule
→ point final à l’extérieur des guillemets (GR § 97 à 99).
Ex. : En effet, gérer c’est « faire comme il faut » alors que diriger c’est « faire ce qu’il faut ».
2) Cf. aussi supra l’item 2 e
⇒ Italique
Sont écrits en italique :
- les mots étrangers, les néologismes. Mais les mots étrangers vraiment entrés dans l’usage français s’écrivent en caractères romains ; il y a de l’hésitation pour plus d’un cas, en fonction des usages ;
- les noms propres d’œuvres littéraires ou artistiques, de journaux, de revues… Ex. : La Marseillaise, Les Misérables, Le Monde… (RTIN, p. 168 et sq.) ;
- Dans un ensemble en italique, on imprime en caractères romains les mots qui seraient en italique dans un ensemble en caractères romains.
⇒ Listes énumératives
1) Par tiret (RTIN p. 147)
Le premier mot de chaque item commence par une initiale minuscule, et se termine par un point-virgule (sauf le dernier de la liste qui se termine par un point) ;
2) Par numéro 1° 2°
Par lettre a) b)
Traitement identique dans ces deux cas : le premier mot de chaque item commence par une initiale majuscule, et se termine par un point-virgule (sauf le dernier de la liste qui se termine par un point).
⇒ Lois et décrets
(Cf. la Charte typographique du Journal officiel, (lois et décrets), en date de septembre 2016.
On écrira par exemple : Art. L. 235-1 du code de l’éducation
⇒ Majuscules
1) Cas général
Certains auteurs en abusent, nous les pourchassons ! Par exemple, on ne met pas de majuscule aux noms de fonctions, charges, titres civils, administratifs ou religieux (RTIN p. 83) : le cardinal, le député, le doyen, le recteur, le ministre, le pape, le préfet, le recteur, etc. Mais : le Premier ministre.
On met une majuscule dans les cas suivants (GR § 99 4° b) :
- a) Lorsqu’on désigne des organismes uniques dont la compétence s’étend à tout le territoire national (ils sont considérés comme des noms propres dont le premier mot – et lui seul – prendra une majuscule : l’Assemblée nationale, le Conseil constitutionnel, le Sénat, la Cour des comptes.
Donc, pas de majuscule pour le conseil d’administration, le rectorat, etc.
- b) Pour désigner le domaine traité par un ministère : le ministère de la Justice, de l’Éducation nationale[2]…
- c) Pour les noms de sociétés, d’associations, etc., qui prennent la majuscule au premier mot important : le Conseil international de la langue française, le Centre national d’enseignement à distance,
- 1) Pour distinguer l’acception particulière d’un nom : L’État, le Trésor, la Bourse (marché financier, # de bourse/porte-monnaie), l’Église, (en tant qu’institution, # de l’édifice – l’Université (# une université particulière).
- 2) Cas particulier du mot « école» : en principe, on ne met une majuscule au mot école que s’il y a un nom accolé et s’il n’y en a qu’une en France, si elle a une importance nationale (l’École de l’air ; l’École des chartes, l’École du Louvre, l’École normale supérieure, l’École polytechnique, etc.).
Tous les autres cas sont à exclure, selon le RTIN (p. 75 et 76) On écrit donc : les grandes écoles.
Cependant, à l’AFAE, nous avons récemment fait le choix de distinguer l’École en général (le système éducatif, l’institution) de l’école primaire ou l’école ressource locale, chaque fois qu’il pourrait y avoir confusion.
2) Majuscule après les points d’exclamation, d’interrogation, de suspension (GR § 98c)
– Le point d’interrogation, le point d’exclamation, les points de suspension équivalent la plupart du temps à un point et sont suivis d’une majuscule :
Depuis deux semaines qu’on se trouvait sur place, pourquoi ne se mettait-on pas en marche ? Chaque jour de retard était une faute.
Exception : Ils ne sont pas suivis d’une majuscule quand ils équivalent à une virgule :
Un soir, t’en souvient-il ? nous voguions en silence.
Il opposa un « On ne passe pas ! » péremptoire au général Bonaparte ;
3) Majuscules accentuées
L’usage à la revue est d’accentuer les majuscules (usage RTIN, GR § 87 b1).
⇒ Nombres en chiffres
Quand ils expriment une quantité, ils s’écrivent par tranches de 3 chiffres, séparées par une[3] espace (insécable) : 1 635 347 habitants.
Quand ils ont une fonction de numérotage, donc valeur d’ordinal (millésimes, folios, matricules, etc.), ils sont composés en chiffres collés : la page 1235 de l’édition de 1983.
⇒ Nombres ordinaux
Surprise ! La plupart d’entre nous les écrivions mal… jusqu’à ce que nous devenions des auteurs et relecteurs avertis !
On doit écrire 1er, 1re, 2d, 2de, 2e, 3e (et jamais 1ère, 2ème, 2nde, etc.) (RTIN p. 6, GR § 115 c + Acad. Fr.).
Tous ces adj. numéraux peuvent prendre la marque du pluriel : les 1res, 2ds, 2es, 3es, etc.
NB : Pas d’espace entre le chiffre et l’exposant.
Points cardinaux (Rem. : le RTIN – p. 144 – est plus normatif que Grevisse – § 99 a1.)
1) Les noms des points cardinaux désignant une direction, une exposition, une situation, sont composés en minuscule : le vent du sud, marcher vers le nord, le sud-ouest de Paris ;
2) Les noms des points cardinaux désignant une partie du monde ou d’un pays sont composés avec une initiale en majuscule : les pays de l’Est, l’Asie du Sud-Est, l’Extrême Nord canadien, les primeurs du Midi, le Nord de la France ;
3) Employés adjectivement, les noms des points cardinaux s’écrivent en minuscule : la frontière nord-est du pays, l’Union sud-africaine.
⇒ Sigles et acronymes[4]
Les usages pour leur écriture varient. À l’AFAE, nous appliquons les recommandations de la « Charte ortho-typo du Journal officiel » :
1) Pour écrire acronymes et sigles, utiliser systématiquement les majuscules, ne jamais porter de points (ex. : SNCF, AFNOR, INSERM) ;
2) Dans les développés de sigles et acronymes, le premier mot peut prendre une majuscule à l’initiale, mais les mots suivants sont toujours en minuscules (ex. : Société nationale des chemins de fer ; Agence française de normalisation ; Institut national de la santé et de la recherche médicale).
⇒ Tiret, trait d’union, signe moins : la différence typo
1) Les signes moins ou plus (espace insécable avant et après) : Bac – 3 Bac + 3 ;
2) Le tiret (espace avant et après le tiret) :
- signale chaque terme d’une énumération ;
- indique un changement d’interlocuteur dans les dialogues ;
- encadre des mots ou expressions, soit pour les mettre en valeur, soit à la façon de parenthèses (dans ces deux cas, le second tiret est supprimé avant un point final) ;
3) Le trait d’union (pas d’espace avant ni après le trait d’union) :
- il sert de liaison entre un verbe et un pronom postposé : « Donne-le-moi ! » cria-t-il ; dans certains noms propres comme la Croix-Rouge, les Pays-Bas, Boulogne-sur-Mer, etc.
- il sert également à relier deux éléments qui conservent chacun leur autonomie, ou deux termes qui évoquent l’idée d’un intervalle : le train Paris-Brest, la guerre de 1914-1918 ; le cycle 6e-5e.
Attention ! Son emploi varie selon qu’on a affaire à un mot dérivé ou un mot composé
- a) Dans les mots dérivés (formés à partir d’un préfixe ou d’un suffixe : pas de trait d’union, même si le correcteur automatique proteste (coéducation, coexistence, copilote, copilotage, coconstruction, ) ;
- b) Dans les mots composés (formés à partir de deux mots existants) : usage très variable
(ex. : arc-en-ciel, vis-à-vis, grand-père, auto-école/autoroute, bien-aimé/bienveillant, auto-collant (TLF), mais autocollant (Larousse et Robert)…
Grevisse recommande l’agglutination (sauf quand des voyelles juxtaposées forment un son tel que oi ou au) ; à l’AFAE nous écrivons donc autoévaluation, interministériel, pluriannuel, vidéoconférence, mais auto-immune, intra-utérin, etc.
Cf. aussi : http://www.visezjuste.uottawa.ca/pages/orthographe/trait_d_union.html
[1] B. Cerquiglini, L’orthographe rectifié. Le guide pour tout comprendre, éd. Librio, Le Monde
[2] L’usage constant du Monde est d’écrire : l’éducation nationale. L’usage à l’AFAE est de mettre la majuscule à É.
[3] Le mot espace en typographie est féminin.
[4] Définition d’acronymes et sigles : Abréviations constituées d’initiales traitées comme des mots. Dans un sigle, on donne aux lettres leur nom (l’URSS, une HLM, un PDG, la TVA) ; dans un acronyme, on donne aux lettres leur valeur habituelle (le CÉRES, l’UNESCO, l’OTAN, le SIDA, un OVNI).