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Débats et Propositions

“Le business de l’éducation” par Christophe ASSENS

Christophe ASSENS (Professeur en sciences de gestion, UVSQ)

Juin 2017

Pour répondre aux limites de la massification de l’enseignement public, l’incursion du secteur privé dans l’accompagnement scolaire devient un phénomène de plus en plus répandu. Est-ce que cette intrusion des entreprises privées préserve les missions du service public, sur l’égalité des chances, la continuité et la mutabilité de l’enseignement ? Cet article expose les enjeux historiques dans l’évolution de l’enseignement, en mettant en perspective la montée en puissance du secteur privé, renforcé par la transformation digitale comme un « nouveau phare d’Alexandrie », qui attire les jeunes générations d’élèves comme des papillons de nuit désorientés par la lumière artificielle des écrans d’ordinateur !

“La santé psychologique des directions d’écoles” par France GRAVELLE

France GRAVELLE (Professeure en gestion de l’éducation et nouvelle gouvernance, Université du Québec à Montréal)

Mars 2017

Depuis déjà quelques années, les systèmes scolaires québécois et ontarien ne cessent de changer faisant place, d’une part, à un contexte multiculturel où l’expression des droits semble être plus marquée et, d’autre part, à l’utilisation accrue des technologies de l’information. Les commissions scolaires québécoises ainsi que les conseils scolaires ontariens sont concernés au plus haut point par tous ces changements, car c’est en grande partie sur ces organisations que la société compte pour préparer les individus à relever les défis que posent l’ère du 21e siècle (Organisation des Nations-Unis pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), 2015). Ainsi, afin de s’actualiser, les systèmes scolaires québécois et ontarien ont dû être modifiés pour répondre aux nouvelles réalités des populations desservies.

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“Former les maitres : quel métier pour quelle école ?” par Yves ZARKA

Yves ZARKA (IA-IPR EVS)

Février 2017

Ressurgie dans le contexte de la mise en place de la mastérisation initiée sous le ministère de Xavier Darcos à partir de 2010, la formule : « enseigner est un métier qui s’apprend ! » a été son slogan critique, aussitôt repris pour engager sa réforme de la réforme par le ministre Vincent Peillon à partir de 2013. Nous ne reviendrons pas sur cette polémique qui s’est surtout résumée, selon nous, à une querelle de temporalités et de proportions entre les différents ingrédients devant entrer dans sa composition. Traitée d’un strict point de vue technique, la formation des maitres – dans son volet professionnel initial en particulier – apparait comme ayant déjà tout ou presque inventé en matière de dispositifs, de structures et de modalités. Peut-on encore faire du neuf ? Sans s’interroger sur ce que la société attend de son école, comment définir ce qu’on attend de ses enseignants ? Peut-on espérer faire changer le scénario de leur formation, pour qu’il cesse de préparer les maitres au métier d’avant-hier dans une école d’hier ?

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“L’effet collégialité en Mathématiques” par Jacques HUBERT

Jacques HUBERT (professeur agrégé de Mathématiques, Ariège)

Novembre 2016

Dans une même discipline, existe-t-il des inégalités dans la qualité d’apprentissage d’un établissement à l’autre ? Si oui, le travail en équipe est-il une variable significative de ce phénomène, créant un « effet collégialité disciplinaire » ? Quels sont les indicateurs permettant de visualiser cet effet ? L’enquête menée dans un lycée ariégeois sur la discipline mathématiques a pour objectif de répondre à ces questions et de proposer des solutions. Elle montrera aussi les difficultés à instaurer un travail en équipe disciplinaire dans un établissement. Nous observerons comment chaque acteur (enseignants, chef d’établissement et inspecteur) s’approprie au quotidien, en fonction de ses propres intérêts et visions du métier, cette injonction de plus en plus forte de l’institution à travailler autrement et à remettre en question régulièrement ses pratiques.

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“Il y a 10 ans naissait APB : « admission post bac ». Retour sur les origines du dispositif” par Patrick MELLON

Patrick MELLON (Inspecteur d’académie honoraire, Chef du SAIO de l’académie de Nantes de 2000 à 2007)

Mai 2015

Avec 800 000 candidats (en 2014) et la possibilité de postuler pour la quasi totalité des filières de l’enseignement supérieur, le portail Admission Post Bac (APB) est maintenant bien installé dans le paysage éducatif français. Utilisé par l’immense majorité des élèves de terminale (mais aussi par les étudiants en recherche d’une réorientation), bien connu (et souvent redouté) des parents, des lycéens et des enseignants, parfois critiqué pour sa complexité, source de stress, mais largement reconnu pour son utilité1, toujours en développement, APB mobilise de nombreux acteurs ainsi que media et réseaux d’information qui lui ont donné une réelle visibilité.

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“Peut-on réformer l’école ?” par Gérard SERVANT

Gérard SERVANT (personnel de direction, docteur en sciences de l’éducation, Université d’Aix-Marseille)

Avril 2014

Afin de prolonger la réflexion qui se tiendra au XXXVIème colloque de l’AFAE (2014), Gérard SERVANT nous propose l’article suivant. Ce type de questionnement renvoie à une double interrogation sur la question elle-même : A-t-on la capacité de le faire et la possibilité de la « Réformer » ? De fait, la question de la volonté apparaît comme sous-jacente. Cela nous amène donc à nous pencher sur les acteurs de l’école et de cibler davantage la question.  A « Peut-on Réformer l’école ? » succèderait « Pouvons-nous Reformer l’école ? »

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“L’attractivité du métier d’enseignant en Europe : état des lieux et perspectives” par Alain MICHEL

Alain MICHEL (Igen honoraire, consultant international) et Michèle SELLIER (Igen honoraire, ancien recteur)

Avril 2014

Les auteurs ont participé à une étude financée par la Commission européenne et coordonnée par l’entreprise belge IBF pour les aspects organisationnels, et par l’IUFM de Montpellier et l’Institut européen d’éducation et de politiques sociales (IEEPS) pour les aspects scientifiques. L’étude s’est déroulée de 2011 à 2014. Son objectif était d’analyser les facteurs d’attractivité du métier d’enseignant et les politiques menées en Europe pour l’améliorer. Cet article en résume les principaux résultats. L’étude repose sur une analyse de la littérature (ouvrages, articles et rapports) sur ce thème, mais aussi sur un questionnaire en ligne diffusé dans 32 systèmes éducatifs en Europe (plus de 80 000 réponses), sur des entretiens conduits dans 20 pays européens auprès de personnalités du monde de l’éducation et sur des ateliers de créativité menés dans une dizaine d’entre eux . Après une brève description de l’état de la pénurie d’enseignants qualifiés, l’étude identifie les facteurs influençant l’attractivité du métier d’enseignant en distinguant ceux qui peuvent être relativement plus faciles à modifier et ceux qui exigent des évolutions plus lentes à infléchir. Est ensuite présentée une typologie des politiques adoptées en Europe selon un double critère (importance de la pénurie présente et prévisible d’enseignants qualifiés et approche systémique ou partielle des réformes adoptées). Enfin, sont proposées quelques mesures politiques que les auteurs considèrent prioritaires.

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“Les chefs d’établissement du second degré : vers un nouveau modèle professionnel ?” par Romuald NORMAND

Romuald NORMAND (Professeur de sociologie, Université de Strasbourg)

Décembre 2013

Considérés historiquement comme des administrateurs et des représentants de l’Etat,les chefs d’établissements se sont vus confiés des attributions nouvelles dans la gestion des ressources humaines et le pilotage éducatif ou pédagogique de l’organisation scolaire. Si la notion de «chef» souligne un pouvoir de commandement et d’obéissance conformément à une ligne hiérarchique héritée d’une tradition de centralisation, la dimension autoritaire et la personnalisation de la fonction du «chef» s’effacent progressivement au profit d’une vision plus équilibrée du partage des responsabilités.

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“Quelques questions sur la réforme à l’Éducation nationale : pour une philosophie de l’action politique (où il ne suffit pas de vouloir pour réformer)” par Jean-Christophe GARDE

Jean-Christophe GARDE (personnel de direction)

Novembre 2013

Le ministère de l’Éducation nationale n’est, généralement, pas le ministère le plus convoité ; nombreux sont les politiques qui pensent qu’il n’y a que des coups à prendre et peu de profit à tirer. Pire : le temps de l’école étant un temps long alors que celui du politique serait plutôt court, le ministre de l’Éducation nationale risque fort de ne pas pouvoir capitaliser sur ses résultats pour espérer faire carrière. Quel autre choix, alors, entre traverser le moins mal possible cette péripétie ministérielle, en pensant au coup d’après et donc en n’abordant pas les sujets qui fâchent, et, au contraire, vouloir et donc chercher à obtenir des résultats rapides et visibles, quitte à passer à côté de l’essentiel, toujours en pensant au coup d’après ?
L’objectif de cet article est, à partir d’exemples tirés du ministère de Xavier DARCOS1, ministère à la fois suffisamment éloigné dans le temps et suffisamment proche, d’essayer de dégager des lignes directrices d’une démarche dans la mise en œuvre d’une politique éducative donnée et d’envisager des rôles possibles pour certains acteurs d’un établissement scolaire.

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