“Quelques questions sur la réforme à l’Éducation nationale : pour une philosophie de l’action politique (où il ne suffit pas de vouloir pour réformer)” par Jean-Christophe GARDE
Jean-Christophe GARDE (personnel de direction)
Novembre 2013
Le ministère de l’Éducation nationale n’est, généralement, pas le ministère le plus convoité ; nombreux sont les politiques qui pensent qu’il n’y a que des coups à prendre et peu de profit à tirer. Pire : le temps de l’école étant un temps long alors que celui du politique serait plutôt court, le ministre de l’Éducation nationale risque fort de ne pas pouvoir capitaliser sur ses résultats pour espérer faire carrière. Quel autre choix, alors, entre traverser le moins mal possible cette péripétie ministérielle, en pensant au coup d’après et donc en n’abordant pas les sujets qui fâchent, et, au contraire, vouloir et donc chercher à obtenir des résultats rapides et visibles, quitte à passer à côté de l’essentiel, toujours en pensant au coup d’après ?
L’objectif de cet article est, à partir d’exemples tirés du ministère de Xavier DARCOS1, ministère à la fois suffisamment éloigné dans le temps et suffisamment proche, d’essayer de dégager des lignes directrices d’une démarche dans la mise en œuvre d’une politique éducative donnée et d’envisager des rôles possibles pour certains acteurs d’un établissement scolaire.