Plus de maîtres que de classes, La professionnalisation des maitres supplémentaires

Frédérik MAROT (IEN de la circonscription 1er degré de Cluses )

Juin 2017

La loi de refondation de l’école de 2013 attribue aux écoles situées en éducation prioritaire, un maître supplémentaire dans l’objectif d’apporter une aide supplémentaire aux élèves les plus fragiles. Cet article, analyse de quelle façon, les enseignants titulaires, recrutés pour exercer cette fonction abordent cette nouvelle mission et adaptent leur posture professionnelle pour travailler au sein d’une école sans être en responsabilité d’une classe. Cette étude, prenant appui sur des ateliers d’écriture produits par des enseignants, caractérise les enjeux de cette évolution professionnelle des motivations à la construction d’une nouvelle identité professionnelle.

“La santé psychologique des directions d’écoles” par France GRAVELLE

France GRAVELLE (Professeure en gestion de l’éducation et nouvelle gouvernance, Université du Québec à Montréal)

Mars 2017

Depuis déjà quelques années, les systèmes scolaires québécois et ontarien ne cessent de changer faisant place, d’une part, à un contexte multiculturel où l’expression des droits semble être plus marquée et, d’autre part, à l’utilisation accrue des technologies de l’information. Les commissions scolaires québécoises ainsi que les conseils scolaires ontariens sont concernés au plus haut point par tous ces changements, car c’est en grande partie sur ces organisations que la société compte pour préparer les individus à relever les défis que posent l’ère du 21e siècle (Organisation des Nations-Unis pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), 2015). Ainsi, afin de s’actualiser, les systèmes scolaires québécois et ontarien ont dû être modifiés pour répondre aux nouvelles réalités des populations desservies.

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“Former les maitres : quel métier pour quelle école ?” par Yves ZARKA

Yves ZARKA (IA-IPR EVS)

Février 2017

Ressurgie dans le contexte de la mise en place de la mastérisation initiée sous le ministère de Xavier Darcos à partir de 2010, la formule : « enseigner est un métier qui s’apprend ! » a été son slogan critique, aussitôt repris pour engager sa réforme de la réforme par le ministre Vincent Peillon à partir de 2013. Nous ne reviendrons pas sur cette polémique qui s’est surtout résumée, selon nous, à une querelle de temporalités et de proportions entre les différents ingrédients devant entrer dans sa composition. Traitée d’un strict point de vue technique, la formation des maitres – dans son volet professionnel initial en particulier – apparait comme ayant déjà tout ou presque inventé en matière de dispositifs, de structures et de modalités. Peut-on encore faire du neuf ? Sans s’interroger sur ce que la société attend de son école, comment définir ce qu’on attend de ses enseignants ? Peut-on espérer faire changer le scénario de leur formation, pour qu’il cesse de préparer les maitres au métier d’avant-hier dans une école d’hier ?

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“L’effet collégialité en Mathématiques” par Jacques HUBERT

Jacques HUBERT (professeur agrégé de Mathématiques, Ariège)

Novembre 2016

Dans une même discipline, existe-t-il des inégalités dans la qualité d’apprentissage d’un établissement à l’autre ? Si oui, le travail en équipe est-il une variable significative de ce phénomène, créant un « effet collégialité disciplinaire » ? Quels sont les indicateurs permettant de visualiser cet effet ? L’enquête menée dans un lycée ariégeois sur la discipline mathématiques a pour objectif de répondre à ces questions et de proposer des solutions. Elle montrera aussi les difficultés à instaurer un travail en équipe disciplinaire dans un établissement. Nous observerons comment chaque acteur (enseignants, chef d’établissement et inspecteur) s’approprie au quotidien, en fonction de ses propres intérêts et visions du métier, cette injonction de plus en plus forte de l’institution à travailler autrement et à remettre en question régulièrement ses pratiques.

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